EDITO du 28 Mars 2018
Les jeunes ont des compétences, qu’en faisons-nous ?
Vous avez été nombreux à nous rejoindre, le 24 novembre dernier, à la journée de rencontre que nous avions organisée afin de soumettre au débat public les résultats de trois années de concertation autour de l’usage des compétences des jeunes « hors-pistes » dans le travail social (projet Labocompétences).
Nombreux, mais aussi attentifs, concernés par le sujet, participatifs… Merci !
Cette journée a été une réussite. Elle nous a donné l’envie de continuer, avec vous, le travail de recherche et cette envie était, nous semblait-il, partagée par une bonne partie des personnes rassemblées à cette occasion !
Si vous êtes partants pour poursuivre l’élaboration de l’outil qui permettra d’identifier avec les jeunes leurs compétences dans le cadre d’une relation éducative, merci de remplir vos coordonnées sur le formulaire en ligne ICI.
Et pour vous replonger dans le sujet en douceur, n’hésitez pas à regarder ou revoir le film « Tourner en rond, c’est pas pour moi ! » réalisé sur le thème des compétences des jeunes par Jacques Borzykowski en suivant ce lien-ci.
Notre newsletter a pris, ce mois-ci, une forme un peu particulière : une première partie des analyses porte sur les suites du projet Labocompétences, avec un article de Raphaël Darquenne intitulé LABOCOMPETENCES : Les dispositifs à l’épreuve des compétences et un article de Delphine Huybrecht qui propose une synthèse des apports des participants au World Café organisé l’après-midi du 24 novembre.
De compétences, il est encore une fois question, avec l’article de Bruno Uyttersprot qui explore les tenants et aboutissants de la certification par unités (CPU), dans l’enseignement qualifiant.
Par ailleurs, puisque le thème que Le GRAIN souhaite creuser en 2018 et 2019 est le développement de la puissance d’agir, Martine De Keukeleire nous invite à une rencontre avec Valérie Desomer et Bernard Dutrieux, tous deux actifs au centre de formation des CPAS (Union des Villes et des communes de Wallonie). Nous verrons comment le développement de la puissance d’agir des usagers des CPAS est encouragé, et les travailleurs des CPAS formés, dans la lignée des travaux et pratiques proposées par Yann Le Bossé, professeur à l’Université de Laval au Québec.
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En lien avec ce sujet, nous en profitons pour vous conseiller, en ce début d’année, la lecture de l’ouvrage: Pour commander cet ouvrage, contacter le : Centre de Formation des CPAS |
L’équipe du GRAIN |
LABOCOMPETENCES
Les dispositifs à l’épreuve des compétences
Raphaël Darquenne, Le GRAIN, Mars 2018
Depuis 2015, le groupe « Labocompétences » se réunit régulièrement dans le cadre d’une recherche-action portant sur l’usage des compétences dans le travail social, les dispositifs et le travail en réseau dans la perspective de l’émancipation des jeunes « hors-piste » bruxellois.
Le groupe est composé d’une diversité d’acteurs des secteurs jeunesse, aide à la jeunesse, formation insertion socioprofessionnelle et éducation permanente (Solidarcité, Atouts jeunes, AMOS, Promo jeunes, Consortium de validation des compétences, Le Grain, Méta-éduc, Mission locale de Schaerbeek, Plateforme pour le service citoyen, Samarcande, Seuil, SIEP).
« L’identification, la prise en compte et l’usage relationnel des compétences informelles, socialisantes et transversales des jeunes des quartiers par les acteurs de l’action publique et associative permettrait aux jeunes de trouver des voies d’émancipation et une place dans le monde » est l’une des hypothèses centrales du groupe « Labocompétences ».
Labocompétences :
retour sur les apports du « World café » organisé dans le cadre de la journée « Les jeunes ont des compétences, qu’en faisons-nous ? », le 24 novembre 2017[1].
Delphine Huybrecht, LE GRAIN, Mars 2018
Le projet Labocompétences, qui s’est déroulé durant trois années, connaissait, fin 2017, une importante étape de dissémination[2]. 150 personnes étaient invitées à découvrir le fruit d’une recherche-action dédiée aux compétences de jeunes, principalement ceux que nous avons appelés « jeunes hors piste ». Ils ne trouvent plus d’intérêt à fréquenter l’école et ne sont pas encore dans le monde du travail. Durant cette journée, l’enthousiasme était palpable et les participants motivés par l’objectif de redonner à ces jeunes confiance en eux-mêmes et en leurs capacités, confiance dans le monde et dans la possibilité d’y prendre une place… Dans cet article, nous revenons plus particulièrement sur les apports du World café, qui était organisé l’après-midi.
La certification par unités (CPU)
une valorisation des acquis au détriment de la qualification et de l’émancipation ?
Bruno Uyttersprot, LE GRAIN, Mars 2018
Le redéploiement de l’enseignement qualifiant et ses tentatives de valorisation ont pour conséquence que cette filière est devenue un terrain d’expérimentation privilégié diligenté, tant dans le cadre des objectifs européens de la formation tout au long de la vie que sous la pression du monde des entreprises désireux de bénéficier d’une main d’œuvre toujours plus optimale en termes d’employabilité.
Implanter le DPA-PC au cœur des pratiques d’accompagnement des Travailleurs sociaux
une initiative du Centre de Formation des CPAS Wallons
Martine De Keukeleire, Le GRAIN, Mars 2018
Depuis 2008, le Centre de Formation des CPAS wallons propose une approche qui se diffuse dans l’action des services sociaux de nombreuses institutions, le Développement du Pouvoir d’Agir des Personnes et des Collectivités, DPA-PC. Nous avons rencontré Valérie Desomer, conseillère, et Bernard Dutrieux, chef de service du Centre de Formation de la Fédération des CPAS, afin qu’ils nous dessinent les grandes lignes de cette pratique d’accompagnement social élaborée par Yann Le Bossé, professeur à l’Université de Laval au Québec.
Nous sommes un collectif pluraliste d’acteurs de terrain, de praticiens-chercheurs en sciences humaines et de pédagogues spécialisés dans la construction d’interventions, d’analyses et d’outils permettant d’une part de mieux comprendre les réalités et enjeux contemporains des rapports sociaux et, d’autre part, d’influer sur ceux-ci dans une visée d’émancipation pour tous.
Par notre travail, nous souhaitons pointer et comprendre les mécanismes qui empêchent l’émancipation et, à contrario, ceux qui la permettent ou la favorisent en mettant en débat une diversité de points de vue, en analysant des discours et des pratiques, en se mettant à l’écoute des terrains du social et en privilégiant une approche pluridisciplinaire. lire la suite
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