L’acte de « prendre soin », le « care », est largement investi par les femmes qui « prennent soin », dans une société qui « ne prend pas soin ».
Qu’il s’agisse d’un acte visible ou d’un geste discret, ce travail est souvent ignoré, jusqu’à l’invisibilisation.
Ce numéro d’Akène est né des préoccupations partagées autour de ces constats lors d’un atelier d’écriture collective.
« Là où est le bonheur, nous on est là aussi »
Fatima, le CARE en marche
par Delphine Huybrecht, Khadija Belkaïd
Quand on parle d’engagement des femmes et de « care », comment ne pas penser à Fatima Maher ? Je l’ai connue grâce aux mets délicieux proposés par son service traiteur d’économie sociale. Actuellement, elle est retraitée mais pas à l’arrêt, que du contraire ! Elle milite et s’active plus que jamais pour mobiliser les Tennoodois dans des actions de solidarité. Un film sur sa vie est largement diffusé dans les salles associatives : une source d’inspiration pour créer de la solidarité et découvrir le « care en marche ».
Tout travail mérite-t-il salaire ?
Femmes pansements, on nous ment
par Zoé Marchand
Les femmes sont majoritaires dans les emplois peu valorisés, qu’ils soient identifiés en tant que tels ou invisibilisés, comme le travail qu’elles accomplissent dans la sphère domestique. Comment donner de la valeur à leur travail, et quelle valeur ? La valeur monétaire par le biais de la rémunération du travail domestique, du salaire à vie ou de l’allocation universelle répondrait-elle à cette recherche d’égalité et d’émancipation des femmes ?
De l’homme machine à l’homme réseau
par Philippe Hodru et Véronique Georis
Philippe Hodru, militant d’ATD Quart Monde, m’a emmenée en balade dans son environnement proche autour de la question : «qu’est-ce qui fait soin dans mon quartier ?».
Femmes en lutte pour prendre soin
par Khadija Ounchif et Véronique Georis
Certaines femmes militantes ont bien du mal à faire reconnaître socialement leurs engagements. Elles ont le sentiment que leurs actions sont utilisées par la société sans reconnaissance véritable.
Prendre soin en féministes intersectionnelles
à la rencontre de deux espaces en non-mixité
par Naïké Garny
Dans cet article, nous avons eu envie de mettre en lumière les réflexions politiques qui sont au cœur du travail du care ; de montrer la manière dont certains concepts féministes intersectionnels trouvent une traduction concrète dans les valeurs, les missions et pratiques du soin ; mais aussi de visibiliser le soutien et le soin dont les travailleuses du care ont besoin à leur tour pour continuer à lutter et à revendiquer des droits pour elles et pour les autres. Il a également pour objectif de rendre hommage au travail de celles qui soignent et qui organisent l’accueil, le soutien, l’information et l’accompagnement de femmes précarisées en contrepoint d’un système qui ne leur trouve pas de place digne, particulièrement les associations proposant une approche du soin féministe en non-mixité.
Mamans solos
Quand la sororité soigne et émancipe
par Anaïs Teyssandier
L’engagement peut être salvateur et soignant. C’est ce que nous avons eu l’occasion de découvrir lors d’un entretien avec Fatma Karali, fondatrice de l’ASBL Les Mères Veilleuses, où engagement résonne avec sororité.