Une démarche d’autoévaluation menée par Le GRAIN III

pistes pour l’élaboration du programme 2012-2016

Le programme d’action et le projet éditorial de notre association pour les cinq prochaines années s’appuient en premier lieu sur la mise à jour de nos grandes orientations et de notre mode de travail en trois Pôles, traduite dans le texte « Les Visées de Le GRAIN, Atelier de pédagogie sociale »[1]. Ce texte qui joue le rôle de charte et énonce la nouvelle philosophie de l’association nous guide dans la définition des orientations de notre action future.

Le programme d’action et le projet éditorial intègrent aussi les diverses conclusions tirées du processus réflexif approfondi que nous avons mené en guise d’autoévaluation de la période écoulée (2005-2010). Nous en avons rendu compte dans un article précédent[2].

Ne perdons pas de vue que le rapport d’autoévaluation ainsi que la rédaction du nouveau programme d’action pour les cinq années futures (2012-2016) ont été achevés tous deux en mai 2011. Ils ne prennent donc pas en compte les évènements et les activités qui ont jalonné la vie de Le GRAIN depuis mai 2011[3].

Voici, en sept points, l’essentiel des priorités retenues pour notre action durant les années à venir.

1. Le choix des thèmes à investiguer

1.1. Une préoccupation transversale

Les différents thèmes à investiguer sont « chapeautés » par une préoccupation transversale, découlant de notre bilan : nous comptons accorder une attention particulière aux mutations sociales et idéologiques en cours. Ces mutations seront abordées par deux portes d’entrée complémentaires.

En premier lieu, l’analyse des mutations vise à mettre à jour les nouvelles idéologies et les nouveaux discours performatifs qui servent de grilles de lecture des réalités dans la société globale et de sources de légitimation des politiques éducatives et sociales actuelles. Nous pensons, en particulier, à la pensée néolibérale, devenue nouvelle raison du monde, norme universelle des conduites, modèle hégémonique de pensée, inspirant directement les politiques éducatives et sociales mais aussi souvent, à leur corps défendant, les conceptions socioéducatives des intervenants de première ligne eux-mêmes. Ce travail est à mener sur le plan général et à appliquer à des champs d’action particuliers.

En second lieu, les mutations sociales et idéologiques seront approchées par l’observation et l’analyse des transformations en œuvre, de fait, sur les terrains de l’éducation et du travail social. Comment se pose aujourd’hui la problématique de l’action émancipatrice pour les intervenants de première ligne, suite aux évolutions en cours et face aux contraintes politiques et aux injonctions normatives nouvelles pesant sur eux ? Quelles lectures en font les praticiens, à partir de leur propre expérience ? Quelles transactions construisent-ils avec leurs différents partenaires (publics, collègues, pouvoirs subsidsiants, etc.) pour poursuivre leur objectif d’émancipation, dans un contexte qui leur semble de moins en moins favorable ? Ces interrogations traversent tous les terrains socioéducatifs.

Les deux voies (par la société dans son ensemble et par l’expérience contextualisée des praticiens) sont poursuivies de manière concomitante. Les interpellations issues de l’une seront confrontées à celles jaillissant de l’autre. Il est prévisible que notre nouvelle préoccupation au sujet des mutations idéologiques et sociales en cours nous poussera à revoir et à affiner la définition de la pédagogie émancipatrice et de ses composantes, en tenant compte de la nouvelle donne, lorsque nous l’aurons mieux décodée. Remettre à nouveau sur le métier la conception de la pédagogie émancipatrice demeurera une nécessité dans la mesure où celle-ci est la finalité de notre action, finalité par laquelle Le GRAIN définit son identité.

1.2. Quatre grands domaines à investiguer

Le travail de Le GRAIN s’inscrit pleinement dans la perspective d’éducation permanente qui articule l’analyse et la pratique, la prise de recul intellectuel et l’expérience vécue. C’est en appliquant notre questionnement à des terrains concrets, en interrogeant des pratiques sociales contextualisées et en intégrant le regard des intervenants de première ligne que nous pensons pouvoir progresser vers notre but , celui de décoder les grandes mutations relevant du politique et du pédagogique. C’est pourquoi, à titre indicatif, nous avons retenu quatre domaines de l’action éducative et sociale sur lesquels nous voulons focaliser notre production future. A ce stade, nous ne croyons pas utile de choisir déjà des thématiques pointues au sein de chacun de ces domaines.

Le premier domaine, celui de la qualification, de la formation professionnelle et de l’insertion via l’emploi, n’a jamais cessé de nous mobiliser depuis les débuts de Le Grain (1977). Nous allons approfondir l’exploration de pistes ouvertes récemment. Par exemple, en quoi le modèle du compagnonnage apporte-t-il des perspectives de pédagogie émancipatrice dans les formations professionnelles actuelles ? A quelles conditions la validation des compétences représente-t-elle un outil de valorisation sociale ? Nous allons aussi examiner différentes conceptions de la formation professionnelle centrées sur la « maîtrise professionnelle ».

Dans ce premier domaine, notre recherche sur la pédagogie émancipatrice recouvrira les enjeux de «  l’intelligence du travail », de la formation du « travailleur critique », de la reconnaissance sociale du « savoir de l’action ».

Un second domaine concerne l’accompagnement et l’action socio-éducative des jeunes et des adultes des milieux populaires en mal de réussite scolaire, d’insertion socio-professionnelle et d’exercice de leur citoyenneté. Que signifie la pédagogie émancipatrice dans le cadre des institutions sociales de « rattrapage », telles les EAP, les OISP, les AMO , les écoles de devoir, les CEFA, les groupes d’alphabétisation, les « classes-passerelles », les écoles à discrimination positive, les maisons de quartier, etc.

Dans ce deuxième domaine, notre travail sur la pédagogie émancipatrice recoupera les enjeux de l’expression et de la construction des identités et ceux de la participation des publics à la définition et à la résolution de leur « problème ».

Un troisième domaine qui se combine aux deux précédents correspond à la question du genre. Nous continuerons à nous interroger sur les conditions et les dispositifs de pédagogie émancipatrice au sein des centres de formation professionnelle et dans le cadre des institutions de « rattrapage » s’adressant à des publics féminins en quête d’autonomie, d’affirmation sociale et d’insertion, que ce soit via le travail professionnel ou via la participation citoyenne en général.

Dans ce troisième domaine, nous retrouverons les enjeux des deux domaines précédents mais sous des formes tenant à l’expérience propre de certains publics féminins, précarisés sur le plan socio-économique et coincés dans leurs rôles familiaux traditionnels.

Un quatrième domaine s’intéresse à une nouvelle source d’influence éducative, celle des médias, et, en particulier, celle d’Internet. Nous aborderons cette problématique à travers des domaines sociaux précis. Nous envisageons de l’appliquer, par exemple, aux situations vécues par les jeunes issus de l’immigration du Maghreb. Plus particulièrement, quels impacts l’usage d’Internet a-t-il sur leur projet de formation, sur leur engagement dans ce projet, sur leur mode d’insertion sociale ?

Dans ce quatrième domaine, l’enjeu est de comprendre comment les informations que les jeunes issus de l’immigration glanent dans les nouveaux médias influencent leur construction identitaire et leurs représentations au sujet de leur intégration dans notre société.

2. L’écoute des acteurs, l’analyse des besoins et les partenariats

Nous parlerons ci-dessous des chantiers-recherches comme dispositifs privilégiés d’analyse de l’expérience du terrain et des points de vue des acteurs sur celle-ci. Ce n’est là qu’une voie de l’écoute des acteurs. Pour définir ses thématiques, Le Grain est à l’écoute de la demande sociale de différentes façons.

Comme expliqué dans le texte sur Les Visées, Le GRAIN en tant qu’association d’éducation permanente ne travaille directement avec aucun terrain particulier. Il conçoit son rapport à l’éducation permanente à travers des analyses et des propositions d’action susceptibles d’outiller les acteurs qui travaillent dans différents champs d’action socio-éducative et qui partagent la perspective de la pédagogie émancipatrice.

C’est surtout à travers les contacts noués avec des acteurs d’autres organismes, investis quant à eux directement dans des actions socioéducatives avec des publics populaires, que Le GRAIN continuera d’analyser les besoins, rencontrera les préoccupations des acteurs et précisera le contenu et la forme de sa contribution en vue de l’amélioration de l’efficacité de leur action.

Quelles sont les occasions de contacts prévues ?

Tout d’abord, plusieurs membres et sympathisants de l’association continueront de travailler directement, à titre personnel, avec des publics dominés.

Ensuite, à partir de son Pôle Intervention, les membres de Le GRAIN assureront également des formations-recherches et des consultances à travers lesquelles des besoins seront décelés qui pourront donner lieu à des productions intellectuelles (des grilles d’analyses, des outils méthodologiques, des propositions d’action). C’est là un second lieu d’écoute de la demande sociale.

Une troisième source importante d’analyse des besoins proviendra des échanges réguliers que nous voulons développer avec différentes associations avec lesquelles nous collaborerons, par exemple dans le cadre des tables-rondes et des journées d’études futures, organisées par Le GRAIN. Nous voulons aussi élargir et consolider des contacts privilégiés avec plusieurs auteurs des analyses. Nous chercherons à construire un réseau de partenaires. Nous prévoyons d’organiser des rencontres occasionnelles sur certains thèmes, en invitant les auteurs qui collaborent de l’extérieur à la production de Le GRAIN (en tant que sympathisants) et sont eux-mêmes engagés dans des organismes socioéducatifs.

3. L’organisation de tables-rondes, de journées d’études, de rencontres légères

Comme nous venons de l’indiquer, dans la période qui vient, une priorité stratégique du prochain plan quinquennal sera d’élargir et de consolider notre réseau de partenaires, en faisant appel à de nouveaux interlocuteurs pour diversifier les terrains de la pédagogie émancipatrice et en multipliant les occasions concrètes de rencontre et de collaboration.

Le partenariat se traduira notamment par la mise sur pied de nouvelles tables-rondes, selon une formule qui s’est déjà avérée triplement féconde : sur le plan des idées produites, sur le plan du partenariat entre associations et sur le plan du croisement des savoirs.

Les journées d’étude qui se déroulent sur une durée plus longue adoptent une formule analogue à celle des tables-rondes, associent les intervenants entre eux et avec les participants selon le même scénario et aboutissent également à l’édition d’une brochure imprimée. Disposant de plus de temps, elles incluent en outre l’organisation d’ateliers dans lesquels les participants échangent leurs questions, leurs points de vues et leurs expériences à partir de la présentation du « cas » apporté par un témoin. Les journées d’études sont plus lourdes à organiser. Tenant compte des ressources humaines limitées de Le GRAIN, les tables-rondes seront privilégiées par rapport aux journées. Nous envisageons d’organiser une journée d’étude et deux ou trois tables-rondes sur la période 2012-2016

Une formule plus légère et plus informelle de rencontre entre auteurs, collaborateurs, lecteurs et sympathisants de Le GRAIN sera testée sous la forme d’un « pique-nique » thématique. A reproduire si cela apparaît utile, non seulement pour l’enrichissement des idées mais aussi pour la construction d’un « réseau ».

4. La piste de la recherche-action et ses conditions de faisabilité

Nous comptons développer, à titre expérimental, des chantiers de recherche-action. Leur but est de dégager et de donner forme aux savoirs d’expérience, soit en s’appuyant sur l’expression des praticiens de l’action sociopédagogique, soit en partant des prises de parole des publics visés par l’action sociopédagogique. Les thématiques retenues dépendront des partenariats que nous aurons l’occasion de nouer avec ces praticiens ou ces publics.

Que faut-il entendre par « chantier-recherche » ? Il s’agit d’un dispositif de recherche-action qui s’appuie au départ sur la description des pratiques « en situation » et des questions sur ces pratiques émanant des acteurs du terrain eux-mêmes, pour aller vers la mise en forme de l’« expérience sociale » des praticiens et à partir de cette dernière, vers la production de « savoirs stratégiques » visant la transformation de la réalité sociale.

Pour poursuivre cette piste, Le GRAIN définira chaque « chantier-recherche » par un projet en répondant aux questions suivantes : avec quels praticiens ?, dans quelles situations ?, avec quelles questions ?, selon quel chemin méthodologique ?, avec quel type de feedbacks rendus aux praticiens ?, en vue de quelle transformation de la réalité sociale ?, etc. La réponse à ces questions fait partie intégrante de la dynamique de la recherche-action.

Une autre condition apparaît nécessaire à la poursuite de cette démarche : Le GRAIN va créer un relais interne grâce à un groupe d’accompagnement chargé par le C.A. d’assurer le soutien et le suivi de ce type de production.

En outre, Le GRAIN mènera une réflexion « méta » sur les méthodologies propres à ce type de recherche-action qui associe les acteurs de terrain et se situe explicitement dans la perspective politique de l’éducation permanente. Cette réflexion constituera le projet d’un chantier-recherche à part entière, mené avec différents partenaires extérieurs. Il s’agira d’élaborer et d’évaluer les méthodes utilisées afin que celles-ci favorisent un maximum de rigueur dans le recueil et le traitement des informations et qu’elles permettent une communication et une généralisation des résultats. Nous voulons éviter l’écueil du relativisme et l’illusion de l’intersubjectivité selon lesquels toutes les paroles « à l’état brut » se valent, du simple fait qu’elles expriment le point de vue d’un sujet et qu’elles suscitent l’approbation d’autres sujets.

5. La politique éditoriale

Suite aux erreurs de la période précédente, Le GRAIN a décidé de rendre plus rigoureuse sa politique éditoriale. C’est là une autre de nos priorités stratégiques. L’association créera des procédures et des instances organisationnelles dans ce but.

Les lignes directrices ainsi que le programme éditorial annuel seront établis par un groupe de travail et approuvés par le Conseil d’administration. Ils seront directement inspirés par les réflexions et orientations issues de la démarche d’autoévaluation. Un comité de rédaction sera chargé de mener à bien ces directives. Il sera composé au minimum de trois personnes : le secrétaire de rédaction, permanent de l’institution, un membre du conseil d’administration et un collaborateur extérieur expérimenté dans la production intellectuelle. Le comité de rédaction sera aidé dans sa tâche par un réseau constitué d’une petite dizaine de lecteurs chargés de relire les textes proposés par les auteurs.

Les principales tâches de ce comité sont : la mise au point d’un cahier des charges pour la rédaction des analyses et études, le recrutement d’auteurs pour couvrir le programme éditorial retenu, la contractualisation de la collaboration chaque fois que l’auteur n’est pas permanent de l’association, le recrutement des lecteurs extérieurs au comité de rédaction, une première sélection des articles proposés, la transmission des articles aux lecteurs pressentis et une exploitation des remarques de ces derniers.

Les critères suivants ont été retenus à ce stade, pour la rédaction des analyses et études :

  • Montrer le lien entre le contenu de l’article et la pédagogie émancipatrice.
  • Expliciter clairement l’analyse sociale du contexte et l’analyse sociopolitique du rapport au savoir et/ou au pouvoir.
  • Articuler des idées générales à des actions ou des situations concrètes.
  • Utiliser un langage rationnel qui valorise la clarté et la cohérence et va à l’essentiel.

6. La politique de communication

Le site web est le principal média de diffusion des idées de l’association. Notre souci est de l’améliorer. La création d’une toute nouvelle matrice (structure) pour le site, qui devra être testée et améliorée en conséquence, est une priorité stratégique pour le prochain plan quinquennal.

Nous réfléchissons à un nouveau classement thématique des articles. Le précédent, élaboré dans le projet de Le GRAIN pour 2005-2011, a montré ses limites. Nous allons proposer une série d’entrées thématiques moins globales et plus proches des titres, comprenant au maximum une dizaine de rubriques. Celles-ci mettront en évidence certains enjeux de l’action éducative émancipatrice, en vue d’être plus « parlantes » pour le visiteur. D’autres portes d’entrées dans le site sont également prévues[4].

Par ailleurs, l’ensemble de l’architecture et le design du site vont être revus pour faciliter la consultation et accroître la lisibilité ainsi que le confort de lecture. Le classement chronologique des articles et un archivage allégeant le site des articles les plus anciens devraient fortement simplifier son architecture.

La newsletter sera plus systématique et son graphisme amélioré et standardisé. De son côté, la mise des articles sur le site sera échelonnée de manière plus régulière. La parution de la newsletter y sera associée et paraîtra donc elle aussi à un rythme régulier.

Via son Pôle Formalisation des savoirs, non seulement Le GRAIN alimentera le site Internet par de nouveaux articles et dossiers, mais il publiera également des articles et des livres sous forme imprimée. Ces derniers continueront à être édités à l’extérieur de préférence (par des revues, des maisons d’édition). Tous les dossiers seront également disponibles sous forme de brochures imprimées, par édition interne. Une vente directe des brochures, livres et autres textes imprimés continuera d’être assurée par l’association.

A travers son Pôle Communication, l’association assurera la gestion dynamique et interactive du site Internet ainsi que la diffusion et la vente des livres, jeux et dossiers du secteur « publications ». Le terme de « publications » désigne tous les produits édités sous forme imprimée. Ceux-ci continueront à être une source importante de la visibilité du « patrimoine intellectuel » de l’association en tant que service d’éducation permanente.

Quant au Pôle Intervention qui assure des formations et des consultances, il contribuera de son côté à faire connaître les productions de l’association, auprès des praticiens de différents terrains et des représentants du monde associatif. Réciproquement, comme nous l’avons évoqué à propos de la rencontre de la demande sociale, les formations seront aussi l’occasion d’être à l’écoute les praticiens et de formuler avec eux de nouvelles questions qui pourront alimenter le travail d’analyse de Le GRAIN.

7. L’amélioration du mode de travail organisationnel interne

Le texte Les Visées, qui a valeur de charte pour l’avenir, comprend aussi un volet consacré à préciser notre structure et notre mode de travail sur le plan organisationnel. Le fonctionnement interne de Le GRAIN sera organisé selon le schéma des trois Pôles (Formalisation des savoirs, Communication et Intervention), schéma que nous avons présenté dans un article antérieur[5].

Nous venons d’évoquer ci-dessus comment chaque Pôle interviendra de manière complémentaire (et en synergie avec les deux autres Pôles) dans la politique de communication. Ce même mode de fonctionnement mobilisant tour à tour les différents Pôles s’appliquera aussi aux autres actions de Le GRAIN. Intervention, Communication et Formalisation des savoirs seront mobilisés, par exemple, pour mener à bien un projet de chantier-recherche ou celui d’une table-ronde. Le comité de rédaction lui-même sera ouvert aux ressources et aux questions venant des trois Pôles.

Le Conseil d’administration se réunira trimestriellement ou plus, selon les problèmes à traiter. Il est l’organe de pilotage interne qui anticipe, impulse, planifie, suit et évalue les activités de production et le fonctionnement des Pôles. Il est aussi l’instance d’orientation qui remet sur le métier la définition des finalités politiques de Le Grain et de son but, la poursuite de la pédagogie émancipatrice, chaque fois que nécessaire.

C’est le Conseil d’administration qui met sur pied le comité de rédaction dont la mission cruciale est de mener à bien la politique éditoriale, dans un souci de plus grande rigueur et cohérence, comme expliqué plus haut. Le comité de rédaction fait rapport de son travail au C.A.

Pour alléger le travail jugé trop lourd du Conseil d’administration, il est aussi prévu de mettre sur pied plusieurs groupes à tâches, supervisés par le C.A. : un comité de rédaction comme déjà évoqué plusieurs fois ainsi que l’un ou l’autre groupe d’accompagnement de projet (par exemple, pour la mise sur pied d’une table ronde, pour la réalisation d’un chantier de recherche-action ou pour la conception de la nouvelle structure du site Internet)[6].

8. Une progression en spirale

La boucle est provisoirement bouclée… Le retour réflexif sur l’action et le fonctionnement passés de Le GRAIN représente une condition incontournable pour être en mesure d’imaginer un projet d’avenir, à la fois audacieux et opérationnel. Reculer (grâce à la démarche d’autoévaluation) nous semble du temps gagné plutôt que perdu. Cela ne nous a-t-il pas permis de percevoir le chemin parcouru et le chemin devant soi, de discerner la cible à atteindre, de prendre la mesure des obstacles et de repérer les voies sans issue et, finalement, de mieux savoir comment concentrer notre énergie et nos ressources à bon escient ? Une prochaine démarche d’autoévaluation nous le dira ! Le retour réflexif sur nos activités nous fait avancer selon une ligne en spirale, tournant autour d’un axe central correspondant à nos visées.

Notes

[1] Les Visées de Le GRAIN, Atelier de pédagogie sociale.

[2] Voir Une démarche d’autoévaluation menée par Le GRAIN. (II) Parcours réflexif en six étapes.

[3] Pour qui voudrait connaître la suite de l’histoire, le Rapport d’activité 2011 les en informera.

[4] Un système de mots-clés, à usage externe, sera introduit progressivement. Ces mots-clés serviront surtout à être facilement identifiables par les moteurs de recherche généralistes de type Google. Un moteur de recherche interne permettra de retrouver n’importe quel article du site à partir d’un mot de l’article ou d’un nom d’auteur. Enfin, le visiteur pourra repérer les dix articles les plus consultés.

[5] Voir Une démarche d’autoévaluation menée par Le GRAIN. (II) Parcours réflexif en six étapes.

[6] Hormis le comité de rédaction qui est institué de manière durable, les autres groupes à tâches auront une mission circonscrite et limitée dans le temps. Pour les constituer, le Conseil d’administration fera appel à un permanent, à un administrateur et à un ou plusieurs collaborateurs sympathisants de l’association.

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