La présente Interpell’Action, sous la forme d’une recherche participative, tente de rendre visible l’expertise expérientielle des travailleurs de terrain de première ligne dans les services d’action en milieu ouvert de l’aide à la jeunesse ainsi que celle de leurs publics quant aux changements à apporter au bénéfice des parents et des jeunes des quartiers populaires bruxellois.
Elle rend compte de l’impuissance ressentie par ces familles et les professionnel·les qui les accompagnent devant l’absence de prise en compte des politiques face à la situation de ces quartiers.
Elle propose une approche qualitative des situations de précarité vécues. Tentant une fois de plus de passer lemur entre les nantis de plus en plus riches et les précaires de plus en plus nombreux dans nos sociétés.
En effet, les services AMO sont censés mener une politique de prévention au bénéfice des enfants et des jeunes en difficulté dans les quartiers populaires. Ils disposent pour cela de moyens totalement insuffisants. En même temps, les cartes sont brouillées sur le terrain par la présence de services de prévention communaux qui mènent une politique sécuritaire avec desmoyens bien supérieurs. Comment dans ce contexte faire entendre la voix des plus précarisés ?
Devant la surdité des politiques face aux revendications présentes depuis de nombreuses années dans leurs diagnostics sociaux, ces services ont décidé de mener une interpellation militante.