De certaines compétences, on dit qu’elles sont trop complexes pour être enseignées à l’école. Il faut, dit-on, les laisser aux soins de la famille. Avec le résultat que l’on devine: une grande inégalité sociale (car les familles privilégiées pourront s’en charger, les autres, non). D’autres compétences (songeons à la rigueur) sont bien abordées dans certaines disciplines, mais rarement transférées à d’autres. D’où l’objectif de cet ouvrage: former les enseignants à l’enseignement de ces compétences négligées par l’école, comme :
- Envisager des possibles ou « en toute occasion voir des opportunités à saisir ».
- Recourir à des spécialistes ou comment ne pas entrer bredouille d’une consultation.
- Négocier avec des consignes pour réaliser une tâche.
- Apprendre à transférer.
- Libérer en nous la part de rêves ou éviter de s’enfermer dans des problèmes à résoudre.
- Décider d’approfondir ou non une question ou « du bon usage des boites noires » (pas celles des avions).
- Communiquer ou ne pas entretenir un dialogue de sourds.
- Écouter avec méthode pour pouvoir refléter ce qui a été exprimé.
- Être impliqué à l’école.
- Fêter et donner du sens aux événements.
- Faire face à une difficulté ou ne pas se faire rouler.
- Observer dans la perspective d’agir ou mettre en scène la situation où l’on est impliqué.
- Confronter sans provoquer de violence inutile ou comment ne pas
- Jeter de l’huile sur le feu.
- Se donner des modèles simples pour comprendre et/ou communiquer.
- Traiter l’information.
Marie Bailleux, Dominique Bertrand, Barbara Dufour, Gérard Fourez, Marie-Anne Maniet, Pierre Miche, Ana Romao, Francis Tilman, et le Centre Interfaces, Chroniques sociales, Couleur Livres, Lyon, 2006