Les professionnels ont élaboré ce dispositif contre le traitement de la « patate chaude »[2] que subissent beaucoup de jeunes aux marges des services multiples chargés de les accompagner.
Introduction
Ils ont entre quinze et dix-sept ans, ils sont en obligation scolaire mais ne trouvent pas d’école qui les accueille, ils ne peuvent pas travailler sans le statut d’étudiant, d’apprenti ou de stagiaire. Ils sont « nulle part ».
Nous pouvons distinguer deux profils de jeunes qui sollicitent une aide à l’insertion scolaire :
- les primo- arrivants et les MENA[3] qui veulent rentrer dans le système mais manquent de papiers, de langue, de soutien. Ils ont un but précis et dégagent le dynamisme nécessaire à leur insertion ;
- ceux qui sont appelés « les décrocheurs », ou les « désaffiliés ». Ils sont désorientés, placés, ils vivent des crises familiales…Pour certains les liens essentiels sont perdus, tout s’est défait, il ne reste plus quelquefois que le juge ou le Service de Protection de la Jeunesse comme interlocuteurs adultes.
- Des deux côtés la construction identitaire pose question.
« Trouve-moi une école ! »
La présence de ces jeunes est un défi pour l’enseignement sensé aujourd’hui répondre à tous les maux sociaux. Ils s’adressent aux intervenants sociaux sur le même mode comminatoire qu’utilisent certains adultes à leur égard. Ici ou ailleurs, ils ont vécu des expériences difficiles dans les lieux dont ils sont issus. Ils empêchent la pédagogie de stagner gentiment dans les syllabi préfabriqués. Ils cristallisent par leurs histoires les enjeux majeurs engendrés par la mondialisation de l’économie et ses conséquences sur l’évolution des trajectoires individuelles et du vivre ensemble, comme celle de vivre la multiculturalité à travers des institutions élaborées par et pour une seule culture. Des générations de jeunes grandissent plutôt aux portes des écoles qu’à l’intérieur, héritiers illégitimes ou simplement malchanceux d’un monde en pleine mutation. Ni heureux à l’intérieur de la maison ni heureux dans la rue, mais décidés à s’en sortir tant que la vie ne les pas trop abîmés. Cela vaut sans doute la peine de prendre une pause de productivité.
Histoire conjointe de l’AMO et du CEFA – naissance de l’accompagnement personnalisé entre la rue et le scolaire
Les quartiers populaires bruxellois prennent en surface d’autres aspects, les voiries sont refaites, les communes proposent des activités récréatives et sportives, développent une politique de cohabitation sociale, des contrats de sécurité. Cependant, les problèmes de fond demeurent ; les accès à l’enseignement, à la formation, à l’emploi restent des obstacles à surmonter pour beaucoup de jeunes. L’économie souterraine continue à apparaître pour certains d’entre eux comme le moyen le plus accessible de gagner de l’argent. Le service d’Aide aux jeunes (AMO4) évoqué dans cette expérience a comme spécificité d’avoir été créé à l’initiative d’une institution scolaire, un CEFA5, en 1991, dans un quartier à forte densité de population immigrée.
À l’époque, la rue avait été abandonnée par les pouvoirs communaux aux dealers. Elle était le théâtre d’une violence quotidienne. Les locaux, investis par le CEFA, étaient ceux d’une ancienne école primaire paroissiale abandonnée. La porte était constamment prise d’assaut par les jeunes désœuvrés de la rue. Un projet pédagogique particulier fut mis sur pied afin de nouer d’autres contacts avec ces jeunes. Ce projet donna naissance à un service AMO en 94.
Depuis la pièce d’entretien de ce service AMO, il faut bien constater l’errance importante du public à l’intérieur du système d’enseignement. Il n’y a pas que le public originaire de ce quartier particulier pour être enfermé dans des logiques en boucle. Beaucoup de jeunes aboutissent soit au CEFA, soit à l’AMO, à la suite d’un parcours scolaire destructeur. Comment travailler avec ces jeunes qui sont renvoyés d’écoles en écoles, stigmatisés par les comportements qu’ils développent en réponse à ceux des adultes chargés de leur éducation ? L’école les renvoie vers l’AMO, qui les renvoie, sans succès, au CEFA, école de la dernière chance pour beaucoup. Le centre de formation, lui-même, devient un lieu de « décrochage » scolaire. Le temps de formation en entreprise, trop tôt arrivé pour certains6, suite à la pression institutionnelle, laborieux à démarrer, est l’occasion d’une nouvelle désaffiliation. Ces deux institutions voisines ont mis sur pied un projet commun d’accompagnement personnalisé : le Module de formation individualisé (MFI)7. Le MFI est présenté par le décret qui organise les CEFA comme une préformation avant l’accès à la formation qualifiante par alternance.
Le seuil du CEFA nous renvoie la vision d’un monde sans indulgence auquel chacun doit s’accrocher vaille que vaille dès sa plus tendre enfance, avec les moyens du bord, pour éviter l’exclusion. C’est le triomphe du monde marchand. Le réseau des professionnels de l’éducation est confronté à d’autres réseaux clandestins qui guettent aux portes des centres d’accueil, proposant de troquer un avenir incertain contre l’argent immédiat. Nous nous sommes mobilisés autour d’Emma, 17 ans, échappée d’un génocide, placée dans un centre d’accueil, mais nous avons fini par perdre sa trace. On ne gagne pas à tous les coups.
Contexte social et portraits de jeunes
Pourquoi les pouvoirs publics ont-ils peint sur le mur qui fait coin avec l’épicerie de la placette, une feuille géante, sortie d’un livre de botanique, qui ressemble à s’y méprendre à une feuille de cannabis, juste à l’endroit où le commerce a lieu ? Pour montrer qu’ils sont au courant et impuissants ? Les jeunes du quartier s’y sentent enfermés. Ils n’aiment pas que l’on fasse sans cesse référence à leurs origines8. Les travailleurs du service AMO les côtoient quotidiennement, en recherche d’eux-mêmes, désireux d’être enfin reconnus par quelqu’un pour eux-mêmes, d’ici mais d’ailleurs, avec les problèmes qui leur appartiennent, ceux que rencontre tout adulte en devenir.
Le module de formation commence en janvier. Le centre de formation draine son propre public de garçons et de filles venus d’autres quartiers. Debout devant la porte de l’école, recroquevillés dans des vestes trop étroites, un peu comme s’ils étaient étonnés d’avoir si vite grandi, ils ont froid. Les yeux encore gonflés de sommeil, poussés dehors par un père, une mère, une grand mère ou un éducateur inquiet de leur avenir, ils se bousculent, s’interpellent. Ils attendent impatiemment qu’un adulte leur ouvre la porte du centre. Rien à voir avec le portrait de jeunes démotivés, retardataires, « je m’enfoutistes ». Les filles draguent un peu, les garçons font les fiers. A moins que cela ne soit l’inverse.
Présentation de la diversité des parcours et des témoins
Après quelque temps de fonctionnement du Module de formation Individualisé, nous avons interrogé une dizaine des premiers participants9. Ils sont tous arrivés suivant des chemins différents, mineurs non accompagnés, primo-arrivants, placés en institution, chez maman ou papa. Certains ont fait dans leur pays d’origine des études secondaires classiques et arrivés en Belgique doivent exercer rapidement un métier. D’autres ont subi des traumas importants, comme un génocide, ils ont tout perdu. D’autres encore galèrent depuis de nombreuses années entre la rue, la famille, les institutions et quelquefois les pays.
Il n’y a pas un profil spécifique pour entrer dans le module MFI. Un minimum d’âge et de parcours scolaire sont requis. En tant que travailleuse sociale, j’ai accompagné les jeunes qui se présentent au CEFA pendant de longues années. Au départ le centre de formation avait pour objectif d’accueillir tous les jeunes qui se présentaient au long de l’année scolaire. Après qu’il ait été dûment institutionnalisé, le législateur a demandé au CEFA de faire du chiffre concernant l’insertion par les stages en entreprise. Certains jeunes se sont alors retrouvés exclus d’une formule de formation en alternance qui avait été conçue pour les accueillir. Les organisateurs du CEFA ont été contraints de mettre la charrue avant les bœufs : il fallait un projet pour être accepté en tant que participant. Le projet devenait dès lors non plus un but et un moyen de formation mais un pré-requis. Qui peut se vanter à quinze ans d’avoir un projet professionnel tout ficelé, alors qu’on l’a éduqué depuis l’enfance dans l’idée qu’il resterait sur les bancs de l’école jusqu’à dix-huit ans, alors que le travail non qualifié disparaît de plus en plus de nos contrées ? Comment s’identifier à un métier dans le monde des petits boulots ponctuels ? Le spectre des chemins couverts par les nomades de nos sociétés, s’il peut se concentrer dans un quartier, possède des ramifications bien plus lointaines que les frontières du pays où les a amené leur voyage. Se retrouvent aux portes d’un CEFA, des jeunes venant de tous les horizons, de pays que les familles fuient dans l’espoir d’un avenir meilleur, autant que de familles autochtones en perte de repères.. Il n’y a pas que les défavorisés sociaux pour être déboussolés, le temps de l’adolescence période des mutations profondes de l’individu est propice aux remises en question, aux errances qui dans le monde de la productivité n’ont pas cours.
Renaud, l’élève libre
D’origine belgo-belge, il a seize ans, de longs cheveux clairs qui cachent son regard et une allure « baba cool ». Sa voix est grave et lente, mais il affiche toujours un sourire avant de prendre la parole. Il a du mal à se lever le matin. De parents divorcés, il vit avec sa maman et sa petite soeur. Les parents sont présents, quelque peu désarçonnés, ils semblent s’entendre pour son éducation, ils étaient tous les deux à une réunion d’évaluation intermédiaire ; le regard qu’ils portent sur leur enfant converge, ils donnent l’impression de suivre son évolution sans le brusquer ni être trop dirigistes. Ils soulignent les progrès, tout en rappelant les manquements. Renaud était élève libre lorsqu’il est arrivé au MFI. La maman l’a poussé à s’inscrire, elle est employée. Il habite une des communes bourgeoises de Bruxelles. Il est allé jusqu’en troisième professionnelle. Pendant le module de formation, Renaud a trouvé un stage d’observation en électricité. Le patron lui a proposé un contrat d’insertion. Lui qui avait du mal à se lever, il commençait le travail à sept heures du matin ! Il apprécie la bonne ambiance dans le groupe, les activités conviviales.
Rachid, le grand frère
Il a seize ans, aîné d’une fratrie composée de 3 filles, il est le seul garçon. Malgré son âge, il se sent investi d’une responsabilité, celle de veiller sur sa petite famille ! Son père a quitté la maison familiale alors que la maman était à l’hôpital pour accoucher de la dernière fille. Il poursuivait ses études en menuiserie. Suite à une altercation avec un professeur, il a été renvoyé. La maman confirme que Rachid reste parfois pour l’aider à s’occuper des filles à la maison. Il est à la recherche d’une formation qui lui convienne. Suite à un stage de découverte en carrosserie, il s’est rendu compte qu’il y a une différence entre la réalité du métier et un souhait qu’il nourrissait depuis quelques années, celui de travailler dans un garage. Il a fait par la suite un an en maçonnerie et puis, après être passé par l’Office de l’emploi, il est revenu au service d’aide aux jeunes, pour un soutien à la préparation d’un concours d’embauche à la STIB comme conducteur.
Andrei, le sportif
Originaire de l’est de l’Europe, il a 17 ans. Il habite Bruxelles. Il vient se présenter pour entamer la formation, avec son père, une amie de son père et sa fille. Primo arrivant, il n’est en Belgique que depuis quelques mois, sa situation n’est pas encore régularisée. Le papa qui a fait les démarches d’inscription pour Andrei est plein d’espoir et a envie que son fils apprenne un métier. Andrei est dans le même état d’esprit que son père. Ils savent tous les deux pourquoi ils ont quitté le pays d’origine. Il ne parle que très peu Français au départ. Scolarisé chez lui, ses connaissances linguistiques augmentent très vite au fil des journées passées avec le groupe. Très motivé, il est régulier et ponctuel. Il se montre excellent sportif, doué en gymnastique. Volontaire, il est très actif dans le projet collectif et très attentif lorsqu’on évoque les orientations possibles dans les centres d’alternance. Le souci d’apprendre va pour lui avec l’idée de ramener de quoi aider le père pour subvenir au besoin de la famille qu’il a ramenée d ‘un pays de l’Est. Il a choisi la plomberie comme son père. Il est un élément moteur dans le groupe10. Andrei insiste sur le rôle actif de son père et l’associe à sa motivation. Après la formation, il a intégré facilement les groupes de formation en plomberie du CEFA.
Ginette, l’amie
Récemment débarquée en Belgique, d’origine rwandaise, elle a dix-sept ans. Jeune fille de petite taille, très mince, un sourire et des yeux pétillants quelque fois brusquement voilés. Elle est passée par une classe de primo-arrivants pour y apprendre le français. Ensuite sa tante qui l’accueillait l’a orientée en cuisine mais elle n’accrochait pas du tout. Très marquée par ce qu’elle a vécu au pays. On la sent traumatisée quand quelqu’un élève la voix ou crie à côté d’elle. Elle a voulu quitter sa tante et elle s’est installée toute seule. Si, par moments, elle semble absorbée dans ses pensées, la plupart du temps elle manifeste la joie de vivre. Avec son sourire communicatif, elle est très bien entourée du groupe. Elle a choisi l’aide aux personnes parce qu’elle avait envie de se sentir utile en aidant les autres. Sa vie reste difficile, elle doit se battre pour obtenir le soutien du CPAS, son stage dans un home est passé au second plan, elle est à nouveau en situation précaire au moment de l’entretien. On la sent fragile, entre les réseaux clandestins qui la guettent, l’argent facile et la solitude.
Kévin, en quête de lui-même
Il habite le Brabant flamand. Il avait 16 ans au moment de l’inscription. Il était allé jusqu’en troisième professionnelle mécanique. Il a progressivement glissé hors de l’école, sa problématique personnelle a pris le pas. C’est sa cousine qui lui a redonné confiance en lui : « Elle savait que j’étais quelqu’un d’intelligent ». Il vient d’une famille où les relations sont enchevêtrées11. Les fonctions des différentes pièces se mélangent lorsqu’il décrit sa maison. Il s’est présenté avec son frère et sa maman. La maman divorcée reçoit une aide sociale. Le frère voulait s’inscrire également pour un accompagnement individualisé. Il voulait suivre son aîné alors qu’il n’avait aucun problème à l’école contrairement à Kévin qui s’est fait renvoyer pour cause d’absentéisme. Kévin est toujours inscrit au CEFA en horticulture.
Abdel, à la recherche de papiers
Il a dix-sept ans, est d’origine marocaine et habite le quartier. Il est primo-arrivant mais sa famille était déjà installée en Belgique, il vit avec sa sœur ; ses parents sont retournés vivre au Maroc pour une grande partie de l’année. Il a fait un séjour en France chez des cousins, avant d’arriver en Belgique. Là-bas, il a fait quelques petits boulots, il n’était pas scolarisé. Les parents ont décidé qu’il vienne s’installer chez sa sœur en Belgique pour une question de papiers. Il est partagé entre ces trois pays, la France parce que ça a été son premier pays d’accueil, ses premiers amis européens, il en parle d’ailleurs beaucoup, le Maroc son pays natal, la Belgique où il doit vivre avec sa sœur. Il en a marre de galérer. Il a envie de suivre une formation et de travailler en même temps. Durant toute la formation, il était irrégulier. Il a pu terminer mais sans trop de conviction quant au choix d’orientation. Finalement à 18 ans, au moment de l’entretien, il attend un permis de travail.
David, vedette déchue
D’origine africaine, footballeur, David a évolué dans un club célèbre. Il en parle d’ailleurs avec regret comme un bon vieux temps révolu qu’il n’arrivera plus « jamais » à revivre. Très pudique, il fait savoir, sans aller dans les détails, qu’il est passé par des moments de troubles qui ont été suivis de problèmes relationnels avec sa famille et également de poursuites judiciaires. Il sait qu’il n’a plus le droit à l’erreur, « son délégué » le lui a fait savoir à plusieurs reprises. Il risque d’être « enfermé » s’il n’accroche pas à la formation. Il habite une commune du centre de Bruxelles. Il a 17 ans, son cursus s’arrête à la 4e professionnelle, en arts appliqués. Il est passé par quelques institutions avant que le délégué du juge ne lui propose le MFI. Quand je le rencontre, il est toujours dans un CEFA.
Anisa, l’impatiente
À l’âge de trois ans, elle était déjà placée en institution. Anisa est ce qu’on peut appeler « un enfant du juge », ses parents sont divorcés, sa maman est dans l’incapacité de subvenir au besoin du bébé. Son meilleur lien avec sa famille est son grand-père maternel, qu’elle adore. Elle est à chaque fois ravie de passer quelques moments avec lui. Anisa voit sa maman furtivement et même ces rares contacts ne se passent pas très bien. Anisa doit absolument s’accrocher à ses études car les rapports transmis de l’institution de placement au juge la concernant ne sont pas en sa faveur. Anisa a abandonné l’école suite à des problèmes relationnels mal gérés avec une autre élève. Elle a choisi le CEFA sous la contrainte, elle se sent coincée. Avant de pouvoir entamer une formation, elle a besoin d’un soutien particulier pour apprendre à gérer ses émotions, à se connaître et à faire des choix. Elle a particulièrement apprécié le moment d’accueil avant le démarrage du module de formation. Elle est toujours inscrite au CEFA aujourd’hui.
Lire la deuxième partie Accompagnement personnalisé entre la rue et l’école (II)
Références
1 « L’approche systémique à laquelle nous faisons référence est issue des travaux de Jacques Pluymaekers, fondateur de la Gerbe, premier service AMO, créé en 1971 et initiateur des premières pratiques de travail en réseau en Belgique avec Mony Elkaïm. Cette approche affirme que les difficultés d’un individu ne peuvent se comprendre qu’en lien avec son contexte familial et institutionnel. Elle est centrée sur l’hypothèse que peut élaborer l’intervenant à propos de la fonction du symptôme présenté par le « patient désigné ». L’énoncé du problème ou du symptôme doit toujours comprendre au minimum l’intervenant. Très souvent dans le cas de ce projet, le service AMO ou le CEFA se trouvent en bout de course, solutions de la dernière chance après une série d’interventions dont la conclusion est que le jeune a un sérieux problème de « décrochage ». », in projet pilote soutenu par le ministère de l’Aide à la jeunesse, Véronique Georis, juin 2007, pp11-12.
2 Je fais référence à la plainte des professionnels lors de rencontres d’analyse en groupe organisées actuellement entre services d’aide aux jeunes en milieu ouvert bruxellois, corroborée par l’intervention d’Abraham Franssen, François De Coninck, Yves Cartuyvels, Maguelone Vignes et Luc Van Campenhoudt, lors du colloque « Les réseaux santé », Bruxelles, 20 mars 2007, à l’initiative de Benoît Cerexhe, président du collège de la Cocof, La ritournelle du travail en réseau, elle-même inspirée des résultats d’une recherche inter-universitaire présentés dans l’ouvrage : « Aux frontières de la justice. Aux marges du social », De Coninck F, et al, Gent, Story Scientia, 2005
3 MENA : jeune mineur non accompagné
4 AMO : service d’aide aux jeunes en milieu ouvert, agréé par la communauté française, propose aux jeunes en difficulté une aide individuelle, développe des actions collectives et communautaires dans le but d’éviter la marginalisation et l’exclusion sociale des publics fragilisés.
5 CEFA : Centre d’éducation et de formation en alternance pour les jeunes de 15 à 18 ans
6 « Les départs prématurés de jeunes en formation scolaire en alternance », discussion autour d’une situation institutionnelle critique à partir de témoignages, Gaétan Wauters et Sylvie Louant, UCL, FOPA, juin 2003, in projet pilote soutenu par le ministère de l’aide à la jeunesse, opus cité, p 9.
7 Décret de 1991 organisant les CEFA, modifié en 2001,§ 4 : « Pour les élèves soumis à l’obligation scolaire et pour les élèves majeurs exclus en application de la procédure par le décret du 5 juillet 2000,la formation visée au § 1 peut être précédée d’un module de formation individualisé qui comprend, notamment, l’élaboration du projet de vie, l’orientation vers un métier, l’éducation aux règles de vie en commun dans le Centre et dans la société, la mise à niveau des connaissances élémentaires de base, l’acquisition de compétences minimales nécessaires pour accéder à la formation par le travail en entreprise. Le conseil de direction visé à l’article 7, § 2, détermine pour chaque cas la durée du module de formation individualisé et les moyens disponibles à y consacrer. Dans ce cadre, il peut éventuellement demander la collaboration des services d’aide à la jeunesse ou des organismes reconnus par le ministère compétent pour l’enseignement secondaire. Les modalités de cette collaboration devront être établies conjointement par les Ministres concernés. »
8 Article à paraître : « Pour se donner un genre », centré sur des ateliers d’écriture et des entretiens collectifs avec retour, même auteur.
9 Cfr projet pilote soutenu par le Ministère de l’Aide à la Jeunesse, Véronique Georis, juin 2007, opus cité, annexe 11.
10 Enquête PISA 2002, citée par Marie Verhoeven : Les jeunes immigrés de la première génération ne sont pas abîmés par le système scolaire comme ceux de la seconde.
11 En thérapie familiale systémique : relations trop proches entre les membres d’une même famille