au programme
8h30 : accueil-café
accueil-café avec Ann Grossi (ethno-photographe) : Expo photo d’un accueil
9h00 : Introduction
Cécile Jodogne (ministre de la santé du gouvernement francophone bruxellois), Véronique Georis (Le Grain) et Xavier Briké (UCL-Le Méridien)
9h15 : Quand aucune place ne se fait, les souffrances intrapsychiques.
Alain Vanoeteren : « La sauvegarde de ce qui fait l’humain » 25’
Alain Vanoeteren est psychothérapeute et directeur au centre Ulysse, service d’accompagnement psychothérapeutique pour personnes exilées. Comment notre société prend-elle en considération les personnes psychologiquement fragilisées qui viennent s’y réfugier ? Le centre Ulysse tente de restaurer avec les exilés un lien de civilité en proposant un cadre relationnel apaisant et pacifié. Tout le contraire du contexte politique actuel, qui a pour priorité le contrôle des flux migratoires et génère un accueil empreint de soupçon et de contrôle.
Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky : « Violences de l’exil, crise de la parole » 25’
anthropologue et psychologue, spécialiste des questions d’exclusion en Inde et au Brésil
Depuis 2010, à l’hôpital Avicenne de Bobigny, Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky rencontre ces hommes et ces femmes à bout de souffle. Elle rapporte ici les paroles qui lui ont été confiées dans le vif de la consultation et révèle comment, dans ce cadre, les demandeurs d’asile se mettent en quête de retrouver leur voix. Conquérant peu à peu la capacité de raconter leur vie, ils regagnent alors celle d’en avoir une…
Emmanuel Declercq : « Clinique de l’humanisation à l’épreuve des traumatismes extrêmes cumulés à l’exil. » 25’
Emmanuel Declercq est psychologue, sexologue, psychothérapeute d’orientation psychanalytique (membre adhérent Espace Analytique de Belgique). Il a une longue expérience de psychothérapeute dans la clinique du traumatisme extrême et de l’exil et a réalisé une thèse doctorale en psychologie sur le sujet à l’UCL. Dans cette thèse, il explore comment la non-rencontre entre un sujet exilé en trauma et ses interlocuteurs, supposés lui porter secours, est susceptible d’entretenir, voire de renforcer le processus de déliaison avec Soi, les autres et le monde, processus initié lors des vécus extrêmes au pays et durant le souvent très dangereux parcours de fuite.
10h30 – 11h15 : Table ronde
avec Cédric Petiau (ethno-psychologue au Clos Chapelle aux champs) et Joëlle Conrotte (psychologue au SSM le Méridien) – Débat avec la salle
11h15 – 11h 45 : pause
11h45 – 12h30 : Amours pragmatiques. Famille et migration au Cap-Vert
Pierre-Joseph Laurent est anthropologue, membre de l’Académie Royale des Sciences de Belgique1 et professeur à l’Université catholique de Louvain. Spécialiste de la culture Mossi du Burkina Faso au travers ses premiers ouvrages, il s’intéresse aussi aux questions d’anthropologie politique, d’anthropologie du corps et d’anthropologie de la parenté. Son ouvrage « Amours pragmatiques. Famille et migration au Cap Vert » résulte d’une expérience humaine acquise d’une vie partagée avec ces familles. Par des récits détaillés, étayés et parfois poignants, l’auteur invite le lecteur à comprendre les fondements de la société capverdienne et au-delà, il l’introduit à des manières contemporaines de vivre la famille.
Discutante : Christine Barras est Docteur en philosophie et psychopédagogue. Elle coordonne avec Altay Manço un ouvrage sur l’accompagnement des familles en contexte multiculturel, à paraître cet automne).
12h30 – 13h00 : Débat avec la salle
13h00 – 14h15 : pause à l’extérieur
14h15 – 15h00 : Quand les femmes prennent la route
Smaïn Laacher est sociologue, chercheur au Centre d’études des mouvements sociaux (CNRS-EHESS). Il travaille depuis plusieurs années sur l’immigration, les flux migratoires internationaux et les déplacements de populations.
Jacinthe Mazzocchetti est anthropologue, chercheuse au Laboratoire de recherche en anthropologie prospective (LAAP) de l’UCL. Parmi ses dernières publications, les ouvrages Migrations subsahariennes et condition noire en Belgique (Academia, 2014), PluriElles. Femmes de la diaspora africaine (Karthala, 2016, avec Marie-Pierre Nyatanyi).
Nathalie Thomas est psychologue, coordinatrice de l’équipe communautaire du Service de santé mentale « Le Méridien ». Coordinatrice, auteure ou coauteure de La santé communautaire (Les Politiques Sociales, 1997), Introduction à la psychologie communautaire (Dunod, 2011), Pratiques communautaires au sein de services de santé mentale (2015).
15h00 – 15h40 : La question des frontières (Babels)
Stefan Le Courant a consacré ses travaux de thèse au traitement de l’immigration irrégulière en France à partir d’une enquête menée en région parisienne. Depuis 2016, il s’intéresse à la politique de la Ville de Paris envers les migrants dans le cadre d’un post-doctorat (EHESS) au sein de l’ANR Babels. Il coordonne le programme de recherche Babels, dirigé par Michel Agier, – qui questionne l’actuelle « crise des réfugiés » en Europe à travers les formes d’hospitalité ou de rejet envers les migrant·e·s qu’elle a fait surgir. Fondé sur des ethnographies de villes européennes et méditerranéennes, ce programme cherche à analyser les situations de frontière contemporaines.
15h40 – 16h00 : pause
16h00 – 17h00 : Des mobilisations citoyennes pour répondre à la crise
Entre Asile et exil, la question de l’hospitalité
Véronique Georis est anthropologue (UCL) chargée de recherche à l’ASBL Le Grain et travailleuse sociale, directrice de l’AMO AMOS à Schaerbeek, ses recherches portent sur l’accompagnement des jeunes et des familles dans les quartiers d’immigration. Elle abordera son ouvrage « L’hospitalité en question » co-écrit avec Gaëlle Berthelot et Ann Grossi (Couleur Livres, 2018).
Ann Grossi, ethno-photographe, tutrice de jeunes MENA, témoignera de son expérience dans l’hébergement d’un adolescent d’origine afghane. Elle abordera la criminalisation des hébergeurs mais également leurs forces de conviction.
Ali, jeune Afghan témoignera de son expérience en Belgique.
Xavier Briké est anthropologue (UCL), Ses recherches s’inscrivent à la croisée de la sociologie et l’anthropologie politique et des migrations. Ses travaux rediscutent de la notion de frontière et de vies dans les marges. Il travaille actuellement sur les formes que prennent les mobilisations citoyennes dans un contexte de politiques migratoires restrictives.
Chloé Allen est anthropologue, doctorante au Laboratoire d’Anthropologie prospective (LAAP-UCL). Elle réalise des recherches aux espaces-frontière de Calais, à Vintimille en passant par Bruxelles et Paris.
Laurent Gilson est anthropologue. Il a accompagné des citoyens mobilisés auprès des migrants à la frontière Italo-Française et dans un camp en France.
17h30 : Débat avec la salle
17h45 : Conclusions de la journée d’étude : Comment faire mouvement politique à partir de nos expériences d’hospitalité ?
Xavier Briké (UCL) et Raphaël Darquenne (chercheur et directeur de l’asbl Le Grain)