Dans l’actualité de la question de la féminisation de l’enseignement et des enjeux sociétaux qu’elle soulève, il nous a semblé essentiel de revenir aux moments de fondation : quand la question s’est-elle posée en ces termes ? Dans la perspective « d’inachèvement du récit historique » l’historien Patrick Boucheron suggère la nécessité de saisir l’instant isolé, exempt de ses conséquences, autrement dit « de ramener son écriture au moment où les choses ne sont pas jouées d’avance »[3].
Femmes et droit à l’instruction : quelques repères historiques
Le régime hollandais (1815-1830) avait jeté les bases d’écoles primaires modèles, de la formation des instituteurs, de cours pour adultes, et généralisé un enseignement gratuit pour les indigents[4].
En 1831, la Belgique indépendante se dote d’une constitution éminemment libérale garantissant à tous les libertés modernes. Pourtant, dans les faits, l’adoption du suffrage censitaire exclut 98% de la population c’est-à-dire les classes laborieuses, les femmes et les étrangers. La question de l’instruction publique va mobiliser le pouvoir politique belge durant de nombreuses années. La loi Nothomb du 23 septembre 1842, loi organique de l’enseignement primaire, impose la création d’une école dans chaque localité, qu’elle soit communale, catholique ou privée, assortie d’une première forme de gratuité[5].
Très vite, des acteurs politiques progressistes revendiquent l’instruction primaire et obligatoire prolongée par un quatrième degré de 12 à 14 ans, comme moyen d’émancipation et de justice sociale, à laquelle ils associent les revendications du suffrage universel[6]. La guerre 14-18 retardera encore l’application effective de cette loi qui ne sera effective qu’en1919.
Si la loi organique du 1er juin 1850 organise un enseignement moyen officiel pour les garçons[7], confiant à l’État le soin d’organiser dix athénées et cinquante écoles moyennes, qu’en est-il de l’instruction des filles ? Cette question est principalement liée au statut des celles-ci dans la société à laquelle se greffe celle des classes sociales. Après l’école primaire, les jeunes filles issues de la bourgeoisie n’avaient guère d’autre choix, si elles désiraient poursuivre des études, que de fréquenter les pensionnats conventuels, coûteux et privés. Le programme tournait principalement autour de l’économie ménagère, des arts d’agréments et parfois des langues. La religion dans les écoles catholiques y occupait une place importante. La situation n’est pas la même en ce qui concerne les femmes et les enfants des classes populaires. Ceux-ci sont massivement employés dans l’industrie qui se développe au XIXème siècle ou soumis à la dureté des travaux de la ferme dans l’agriculture[8]. En tant que citoyennes les femmes n’existent pas, entièrement soumises légalement à l’autorité paternelle puis maritale. Frappées d’une prétendue incapacité de raisonnement, il n’est pas jugé justifié de les scolariser[9].
Un petit groupe de femmes issues de la bourgeoisie libérale et dotées d’une conscience politique, dont fait partie Zoé Gatti de Gamond, ne focalisera pas son combat sur une égalité totale entre les hommes et les femmes telle que prônée par la constitution− ce qui serait en désaccord avec leurs convictions chrétiennes et leurs attachements aux valeurs familiales traditionnelles de l’époque. Convaincues que seule l’égalité intellectuelle entre hommes et femmes est susceptible de créer un changement de mentalité, elles revendiquent la scolarisation comme « le premier instrument de la conscientisation des filles et des femmes [10]». A l’opposé des féministes d’autres pays qui revendiquent en priorité des droits politiques pour les femmes, les féministes belges concentrent tous leurs efforts sur l’éducation, préalable indispensable à l’émancipation des femmes, « jetant les bases d’un protoféminisme pédagogique »[11].
En 1864, Zoé Gatti de Gamond fonde la première école moyenne pour les filles à Bruxelles qui ouvre la voie à un enseignement secondaire inférieur organisé par l’Etat et qui sera réglementé en 1879. Dans cette mouvance, le libéral Pierre Van Humbeeck, tout premier ministre de l’Instruction publique de l’histoire de Belgique, suscite la création d’une trentaine d’écoles moyennes laïques pour jeunes filles dans plusieurs villes du pays. En réponse à cela, le monde catholique organise des écoles professionnelles se traduisant par la création de classes et d’écoles ménagères destinées aux filles d’employés, d’artisans, de petits commerçants, dont les premières furent ouvertes avant la première guerre mondiale. « Dans les faits, il n’est pas question d’égalité de formation mais plutôt d’une spécialisation des savoirs »[12]. Pendant trois ans s’y organisent à mi-temps des cours généraux proches de ceux de l’école moyenne et à mi-temps des cours « professionnels », s’ouvrant sur trois orientations : Coupe et confection, Lingerie, Commerce. Dans les classes populaires il s’agissait plutôt de donner aux filles les éléments utiles à leur futur rôle de mère ainsi qu’à celui qu’elles étaient amenées à jouer dans la société.
«La mise en place d’un système éducatif pour les filles a été ardue, car la question de fond – pourquoi les instruire – touche à la place des femmes dans la société » affirme Marie-Thérèse Coenen. [13] Croyances et stéréotypes sont profondément ancrés dans l’éducation des filles, freinant ainsi leur rattrapage intellectuel. S’agissait-il «d’instruire les filles ou de les préparer à leurs devoirs de futures mères ? [14]» Cette question restera pertinente jusqu’après la seconde guerre mondiale, évoquant un système scolaire lié aux questions sociales ayant comme toile de fond les luttes politiques belges et qui se sont traduites par deux guerres scolaires.[15]
« Ce qui frappe d’emblée, soulignera Catherine Jacques, c’est l’ajustement du mouvement féministe au milieu social dont il est issu. Né dans la bourgeoisie urbaine, progressiste et éclairée, il ajuste ses revendications aux idées dominantes de ce milieu. Ainsi, il reste longtemps fidèle à l’idée de l’instruction comme voie privilégiée de l’émancipation.[16]» Certaines comme Isabelle Gatti de Gamond, envisageaient la mission pédagogique comme une étape indispensable à l’émancipation : « L’étude, l’organisation et le bulletin de vote pour filles.[17] »
A la fin du XIXème siècle, sur un fond de guerre scolaire entre libéraux et catholiques, l’enseignement secondaire pour les filles s’organise graduellement tant dans le réseau officiel que dans le catholique. Ce n’est qu’en 1925 que les écoles moyennes pour filles de l’État deviennent des lycées à part entière. Peu à peu l’enseignement officiel des filles s’aligne sur celui des garçons avec une tendance plus lente dans l’enseignement catholique. Il fallut pourtant attendre 1934, pour que soit inauguré un enseignement secondaire supérieur, équivalent des athénées, les lycées. Ces établissements permettaient aux jeunes filles, qui avaient suivi pendant six années un programme d’études équivalent à celui des jeunes gens, de décrocher un diplôme leur accordant le droit de s’inscrire à l’université.
L’entre-deux guerres voit l’enseignement des filles se rallonger et s’aligner petit à petit sur celui des garçons. L’enseignement secondaire s’impose comme le lieu par excellence où se joue l’émancipation des femmes, affirme Eliane Gubin[18]. Les féministes en revendiquent l’accès pour les filles ainsi qu’un programme d’études similaire à ceux des hommes. Les études sont vues comme une voie royale d’ascension sociale et d’autonomie financière pour les femmes : « l’instruction développe la conscience de ses droits, nourrit l’assurance de soi, et appuie l’indépendance économique des filles[19]». Si des matières s’ajoutent au cursus des filles, il reste néanmoins lié à la répartition « naturelle » des rôles comme mère et épouse, octroyant une place variable aux cours ménagers et d’économie domestique.
L’Etat belge développe en 1921 un enseignement technique et professionnel de jour destiné plus largement à toutes les catégories sociales. Il se développe nécessairement autour de la dimension de genre avec une finalité centrale, affirme Dominique Grootaers, celle de former des producteurs ayant l’intelligence du travail. D’emblée dédoublé en une face masculine et une face féminine, l’enseignement vise à former des techniciens masculins dotés d’un solide bagage scientifique et technique, tandis que l’enseignement au féminin forme les jeunes filles aux sciences du ménage en vue de les préparer à la vie familiale[20].
Concernant l’enseignement universitaire, si l’Université de Bruxelles s’ouvre aux femmes en 1880, suivie de près par les universités de Louvain et de Liège, elles accueillent peu d’étudiantes puisque l’enseignement secondaire supérieur est inexistant jusqu’en 1934. Il faut attendre la loi du 10 avril 1889 qui autorise explicitement l’accès des femmes à tous les grades académiques et aux professions de médecins et de pharmaciens pour une ouverture plus importante à la gent féminine.
Après la seconde guerre mondiale, dans la mouvance de la croissance économique et de la démocratisation de l’enseignement, on assiste à un boom scolaire et à un afflux de filles dans le secondaire (contre 15% en 1936) ainsi qu’à une mise en adéquation des programmes.
Pourtant, les ségrégations de classes et de sexe ne disparaissent pas pour autant, elles se déplacent plutôt au profit du choix des orientations. Dans les années 70, l’espoir est mis dans l’enseignement rénové pour atténuer la différence de classes sociales et dans la mixité, celui de faire disparaitre les discriminations de sexes[21]. La mixité ne sera d’ailleurs d’application dans l’enseignement catholique qu’en 1990.
Féminisation d’une profession
En Belgique, le contrôle de l’éducation fait directement l’objet de rivalités entre l’État et l’Eglise dans un contexte où, l’enseignement dispensé par les congrégations religieuses ayant été mis à mal par le gouvernement hollandais, le clergé souhaitait y reprendre de l’importance. Historiquement en Belgique, le clivage Église-État, d’ordre idéologique, a pour enjeu le contrôle des mécanismes collectifs de socialisation. Il oppose cléricaux et anticléricaux dans des courants de pensées différents en tension sur les valeurs philosophiques et religieuses que l’école doit transmettre. Les cléricaux sont favorables à une forte influence de la religion catholique sur de nombreux terrains. Les anticléricaux sont partisans d’une séparation de l’Église et de l’État ainsi que d’une sécularisation de la vie sociale. Les deux s’accorderont néanmoins sur la mission première de l’école qui vise l’adéquation des jeunes générations à leur rôle social « en formant des bons chrétiens et des citoyens respectueux de l’ordre établi [22]».
L’enseignement primaire et secondaire, longtemps réservés exclusivement aux garçons, avait eu comme corollaire que cette la profession d’enseignant était masculine. Sous la pression du clergé, une loi impose des locaux distincts, ce qui implique la séparation des garçons et des filles avec comme conséquence la mixité de la fonction d’enseignant. Devenir enseignante ouvre une nouvelle perspective pour de nombreuses jeunes femmes, créant une opportunité professionnelle alternative et attractive. Parallèlement, une grande partie d’entre elles sont issues de congrégations enseignantes telles que les Sœurs des écoles chrétiennes. Dans certains villages ou communes, comme Nafraiture, l’école communale était réservée aux garçons tandis que les filles allaient à l’école des sœurs.
Pour Marlaine Cacouault-Bitaud, la mixité de la fonction d’enseignant ne permettait pas uniquement d’éviter la promiscuité des sexes mais également de promouvoir une adaptation aux rôles imposés par la société dictés par la manière dont celle-ci envisage les rôles masculins et féminins[23].
Des écoles normales assurant la formation des institutrices et développant petit à petit leurs compétences éducatives voient le jour en 1849 pour le réseau libre et en 1879 pour le réseau officiel. Des congrégations religieuses forment elles aussi les nombreuses religieuses qui enseignent dans les écoles des filles. L’enseignement normal débute à 15 ans puis à 16 ans et se déroule sur quatre ans lesquels sont assimilés à partir de 1957 au cycle supérieur de l’enseignement moyen : ainsi recevait-on à la fois son diplôme de l’enseignement secondaire et celui d’institutrice. Ce n’est que 10 ans plus tard que s’opère une scission entre les deux : l’école normale s’identifie à un cursus post secondaire de deux ans.[24]
Durant l’entre-deux guerres, certaines facultés se féminisent, notamment les facultés de philosophie et lettres, qui forment des enseignantes pour l’enseignement secondaire nouvellement organisé.
Unissant préoccupations féministes et pédagogiques, l’égalité de traitement entre instituteurs et institutrices n’aboutira en Belgique qu’en 1921.
Métier d’enseignante : vocation ou sacerdoce ?
Si l’instruction donne aux femmes une conscience de leurs potentialités, de leurs droits et semble permettre l’indépendance économique, le travail des femmes, lui, reste néanmoins étroitement lié à leur place dans la famille. L’implication des filles et femmes dans l’économie familiale coexiste difficilement avec une activité professionnelle à l’extérieur néanmoins, même si pour l’appoint financier elles étaient nombreuses à exercer des fonctions de couturière, d’épicière ou de domestique, notamment à la saison morte ou à titre principal si la situation l’exigeait. Le témoignage de Maria Deharre, institutrice puis directrice d’école à Erezée, nous le confirme « Depuis toute petite j’avais envie d’être institutrice ou religieuse mais j’ai opté pour le premier choix. J’ai eu de la chance de continuer l’école parce que mes deux sœurs devaient aider papa dans les tournées… J’étais la troisième fille donc on n’avait plus besoin de moi pour aider[25].»
Le phénomène du célibat massif du corps professoral féminin dans la première moitié du 20ième siècle s’explique en partie par cette incompatibilité entre une carrière d’enseignante et un engagement dans la vie de famille: de manière officielle ou officieuse, le célibat est imposé aux institutrices dans l’enseignement catholique: « Il y avait des institutrices mais c’étaient des dames qui n’étaient pas mariées. C’étaient des demoiselles ou des religieuses » affirme Maria Marenne, institutrice à Bastogne. « Dans les écoles communales je ne crois pas que c’était obligatoire mais dans l’école des sœurs où j’ai enseigné c’était obligatoire. Je me suis mariée en 1960 et j’ai quitté l’enseignement.» Comme en témoigne cet extrait du règlement général des écoles catholiques de l’Eveché de Namur, daté de 1939 « Je déclare déjà donner ma démission éventuelle en cas de mariage.[26]»
Célibat choisi versus sacerdoce et célibat imposé par l’institution se confondent jusque dans les années 1950, cantonnant les femmes à une maternité spirituelle. Imaginer que les femmes fassent le choix d’une carrière impliquant autonomie financière en excluant la perspective d’une vie de couple avec famille n’était pas à l’ordre du jour. Pourtant, une fois instruites, les femmes bousculent les images de la famille et de la maternité. Certaines font le choix de la liberté et de l’autonomie, privilégiant l’accès aux théâtres, aux cinémas, aux voyages… assumant leur choix professionnel. Pour d’autres le choix difficile entre vie de famille et carrière professionnelle se vit dans l’invisibilité et la subjectivité de leur vie de femme.
Après la seconde guerre mondiale
Durant la seconde guerre mondiale, l’implication massive des femmes dans de nombreux secteurs de l’économie en remplacement des hommes partis au combat se justifie entièrement. Pourtant, le retour de la paix n’a pas été suivi par une ouverture généralisée du monde du travail. Seule la légitimité de la présence des femmes dans la profession d’enseignante constitue pour elles une opportunité. Soulignant que l’allongement des études pour les filles est enrayé par le peu de place qui leur est accordé dans le champ professionnel, Marlaine Cacouault-Bitaud nous dit ceci : « Ainsi, tout au long du combat des femmes pour l’accès au travail, se posera la question de la nécessité, ou non, d’instaurer un travail spécifique féminin, posant encore une fois le débat autour de l’existence d’une essence féminine qui, naturellement, la prédestinerait à certaines activités, dont la plus fondamentale serait la maternité.»[27]
Dans les faits, se pose la question de savoir dans quelle mesure les femmes enseignantes ont contribué à faire évoluer les mentalités ? L’amorce de réponse à cette question se pose différemment d’après les époques et les avancées des mouvements féministes. Nous devons beaucoup à ces enseignantes, militantes anonymes des droits des femmes à travers le temps, qui ont ouvert des chemins nouveaux à de nombreuses filles et femmes, dont j’ai fait partie. Issue des cohortes d’universitaires diplômées dans les années 60 du XXième siècle, j’ai eu la chance d’être dans leur classe, éveillée à l’étude et la culture mais surtout à la diversité des champs qui s’offraient à ma vie de femme. Elles m’ont encouragée à poursuivre des études universitaires, option alors peu envisagée dans mon milieu familial.
Conclusion
Le pari de cet article était de ramener les choses au moment où elles ne sont pas jouées d’avance ! Au moment où la conviction de l’impact que l’instruction aurait le pouvoir d’exercer sur l’émancipation des femmes s’impose à la conscience de quelques-unes qui le souhaitent pour toutes et en créent les conditions.
La question reste complexe. Sans doute serait-il plus honnête de parler de poupées russes concernant la féminisation de l’enseignement. L’histoire de l’enseignement est ancrée dans l’histoire de la Belgique naissante, elle-même portée par le courant des droits de l’homme, auquel s’articule l’histoire du féminisme ! L’imbrication est étroite concernant ces courants et avancées, suggérant « l’inachèvement du récit historique » qu’évoquait Patrick Boucheron. Il montre la pertinence d’une question toujours d’actualité. Car il s’agit encore et toujours pour les femmes de consentir ou de résister, de poser et d’assumer leurs choix entre la sphère privée et la sphère professionnelle. Comme le résume Marlaine Cacouault-Bitaud : « Si les choses se présentent sous un jour aussi complexe, c’est parce que les opportunités offertes dans la sphère professionnelle, les aspirations des femmes en matière d’emploi et les demandes qui leur sont adressées dans la vie domestique ne sont pas indépendantes les unes des autres et ne peuvent être pensées séparément.»[28]
Dans le cadre des grands bouleversements de l’organisation de la cellule familiale qui s’est enclenché au tournant du XXIème siècle, gageons que le taux de filles actuellement inscrites dans l’enseignement supérieur sera amené à faire bouger les lignes institutionnelles mais aussi personnelles.
NOTES / REFERENCES
[1] Mayeur F., L’éducation des filles en France au XIXème siècle, Paris 1979.
[2] Lire Uyttersprot, B., Enseignant(e) : arrête de faire ton genre !, Le GRAIN, juin 2020.
[3] Boucheron P., Espacer le temps, Chaire de Philosophie Université de St Louis, Bruxelles, conférence du 13- 14 novembre 2017
[4] Bossé J., Le féminisme et l’enseignement, pour une égalité filles-garçons, Etude 2012, Ligue de l’enseignement et de l’Education permanente.
[5] L’Etat prend même en charge le paiement des traitements des instituteurs enseignant dans les écoles subsidiées, qu’elles soient officielles ou catholiques et exerce un rôle de supervision des écoles organisées par d’autres instances (communes, provinces, particuliers), selon le principe de la ’liberté subsidiée’.
[6] Grootaers D. Histoire de l’enseignement en Belgique, Bruxelles, Editions du CRISP, 1998.
[7] L’enseignement secondaire général est qualifié d’enseignement moyen jusqu’après la seconde guerre mondiale.
[8] En décembre 1889 une première loi interdit le travail aux enfants de moins de 12 ans et limite la durée du travail des jeunes de 12 à 16 ans à 12 heures par jour. Elle ne s’applique qu’aux manufactures, chantiers, carrières, charbonnages… mais ne prend pas encore en compte le travail dans l’agriculture ou dans les entreprises familiales. En 1920 la scolarité se généralise, en 1921 des lois seront votées pour lutter contre l’absentéisme en renforçant la fréquentation scolaire.
[9] Domaine Provincial du Fourneau St Michel, Gloire L., Fontaine J., Lavandières, dentellières et Cie, Province de Luxembourg ; Editions Weyrich, 2018, 207 p.
[10] Jacques C., Le féminisme en Belgique de la fin du XIXème siècle à la fin des années 70, Courrier hebdomadaire du CRISP 2009/7-8 (n° 2012-2013).
[11] Bossé J., op. cit .
[12] Sur cette thématique, voir, par exemple, Grootaers D., Tilman F., La traversée du siècle de l’Institut Saint-Vincent de Paul à Ixelles, Le Grain, 1991.
[13] Coenen M.-T., in : Le Siècle des féminismes, sous la direction de Eliane Gubin, Catherine Jacques, Florence Rochefort, Brigitte Studer, Françoise Thebaud, Michelle Zancarini-Fournel, 2004.
[14] Bossé J., op.cit.
[15] Voir à ce sujet : Wynants P., Paret M., Ecole et clivages aux XIXe et XXe siècles, in : Grootaers D., Histoire de l’enseignement en Belgique, 1998.
[16] Jacques C., op.cit.
[17] Bossé J., op. cit.
[18] Encyclopédie d’histoire des femmes, Eliane Gubin, Catherine Jacques, dir., éditions Racine, 2018.
[19] Mayeur F., op.cit.
[20] Encyclopédie d’histoire des femmes, op.cit., Grootaers D, Enseignement technique et professionnel.
[21] Encyclopédie d’histoire des femmes, op.cit., Gubin E., L’enseignement secondaire (moyen et supérieur).
[22] Wynants P., op.cit.
[23] Cacouault-Bitaud M., Professeur du secondaire, une profession féminine ? Eléments pour une approche socio-historique. In : Geneses, 36, 1999.
[24] Gloire L. Fontaine J., Lavandières, dentellières et Cie, Musée de Fourneau St Michel, 2019. Marie Deharre est née en 1931 et fera ses études après la seconde guerre mondiale.
[25] Gloire L. Fontaine J., op.cit. Témoignage de Maria Marenne institrice primaire de Bastogne née en 1934.
[26] Gloire L., Fontaine J., op.cit. Extrait du règlement général des écoles catholiques de l’Eveché de Namur, daté de 1939.
[27] Cacouault-Bitaud M., op.cit.
[28] Cacouault Bitaud M., op.cit.